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07 juin 2021

Anne, travailleuse sociale

Article

Afin de faire valoir les droits sociaux des femmes victimes de violences, la caisse d’allocations familiales (CAF) assure une permanence d’une demi-journée par semaine, et propose tous les mois un atelier collectif d’information.
Découvrez l’interview d’Anne, travailleuse sociale à la CAF.

De quelle façon intervenez-vous à Citad’elles ?

J’interviens en tant que travailleuse sociale à la Caisse d’allocations familiales pour informer les femmes sur leurs droits. Lors de rendez-vous individuels, et en groupe. Mon objectif, c’est de sécuriser les parcours des femmes victimes de violences, en étudiant leurs situations personnelles. Je leur explique à quel type de prestations elles peuvent prétendre pour ne pas se retrouver sans aucune ressource en cas de séparation, par exemple. Quand elles dépendent financièrement de leur conjoint, elles veulent savoir concrètement ce qui va leur permettre d’avoir un toit et de faire manger leurs enfants. L’important c’est de les écouter, sachant que les coordinatrices de parcours nous ont transmis en amont des informations sur leurs parcours, afin qu’elles n’aient pas à tout réexpliquer.

A quels types de questions pouvez-vous être confrontées ?

Les femmes ont parfois peur de ne pas avoir de droits, de les perdre au profit de leur conjoint, de ne pas tout comprendre aux procédures administratives et aux pièces justificatives demandées. Nous les aidons à y voir plus clair.

Vous vous souvenez de vos premières impressions en découvrant Citad’elles ?

C’est un très beau lieu, très sécurisant, très enveloppant. Celles qui vivent des violences au quotidien sont épuisées : ici, je crois qu’elles peuvent se reposer, se ressourcer.

Le confinement de mars 2020, vous vous en souviendrez comme d’un moment…

J’étais comme tout le monde, confinée à mon domicile. Notre présence auprès des personnes accueillies à Citad’elles a été maintenue : nous avons pu, même à distance, débloquer des dossiers…

Quelles personnalités vous inspirent ?

Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Simone Veil, bien sûr. Mais je crois que la société égalitaire entre les femmes et les hommes se construit petit à petit, avec le concours de toutes et tous. Aujourd’hui, de nombreux collectifs donnent de la voix, la parole se libère y compris chez les personnalités publiques, les actrices, chanteuses qui osent dire qu’elles ont subi des violences et du sexisme. Le message est clair : on ne doit jamais avoir à supporter ce genre de choses.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux femmes qui nous lisent ?

Le parcours de sortie des violences n’est pas facile, mais des lieux ressources existent pour vous y accompagner.

Souhaitez-vous partager une ressource autour de la question des violences ?

Je pense à « Tant pis pour l’amour. Ou comment j’ai survécu à un manipulateur », une bande dessinée de Sophie Lambda. C’est un récit simple dans lequel l’autrice explique bien le cycle de la violence. Comment les choses se mettent petit à petit en place, comment on peut en arriver à tolérer l’intolérable.